Né dans le fond d’une comporte, sur un lit de mourastel, à la vigne “du pont“ (Labastide-en-Val, Aude), le 26 septembre 1960, jour de vendange pluvieux et venté ;
depuis, boit les senteurs du vignoble jusqu’au plus profond de l’encéphale et de la chair; aime l’alcool des anges, la terre battue des caves, la bonne chère et le ciel clair ;
parle avec les arbres, les fleurs, les rivières, les oiseaux, les rocs de sa Corbière, les nuages, les cigales et les muses ;
ne cherche pas l’inspiration, n’a crainte de la page blanche et ponctue ses folies de longs voyages dans les nues ;
ne croyez pas qu’il rêvasse parmi les iris bleus; il travaille !
sa devise : CARPE DIEM ;
seules la simplicité, la vérité, la pureté, l’amitié, la générosité, la liberté n’ont d’égal à ses yeux …
et le scintillement de l’idée dans l’âme, ses coups de couteau dans la brume épaisse de l’hypothalamus et le hoquet jouissif des mots qu’il couche sur la feuille ;
fou de vie ; immortel … peut-être ! ;
Mon Pierre as-tu trouvé la paix ?
Extrait de « José à sa famille »
conçoit sa poésie sans artifice, sans fioriture :
“ L’âme du dimanche est semblable aux souliers du dimanche, trop étroite et trop vernie ; seule l’âme de tous les jours demeure confortable !“ ;
conçoit sa poésie comme “un médicament pour l’âme !“
conçoit sa poésie avec une gueule et des tripes pour la scène et des pieds inégaux pour combler la critique ;
ne cultive pas le challenge, la concurrence ou la comparaison; s’évertue seulement à ménager au présent les prisons de son âme;
“Soyez vous-même, les autres sont déjà pris » Oscar WILDE
“Etre artiste n’est qu’une fatalité ; c’est tout“ J.G
ne cherche pas à intellectualiser l’émotion, le sentiment et le ressenti qui doivent accoucher de leurs propres eaux ;
pour lui la poésie ne peut être élitiste puisqu’elle ne trouve d’écho que dans la sensibilité de chacun ; chacun composant avec sa propre sensibilité ;
a horreur de l’injustice, a appris à lever le poing comme à tenir les cieux en respect ;
aime Freud, Jung, Lacan, Kant, Marks, les récits de Platon, le grand Zarathoustra, Camus, Rousseau, Darwin et Spinoza, les 4 saisons lorsqu’elles sont bien marquées, le calme et la paix ;
aime la terre rocailleuse de son terroir viticole audois, sur laquelle non seulement chaque homme est unique, mais chaque souche de Carignan ou de grenache blanc, chaque pin d’Alep, chaque chêne kermès, chaque coquelicot !
où non seulement chaque femme est unique, mais chaque rocher chaque rivière, chaque bleuet, chaque cigale, chaque muret de pierre sur le flan des garrigues !
où non seulement chaque village est unique, mais chaque cuvée, chaque cyprès, chaque goutte de sang versée pour la passion de sa terre, chaque goutte de sueur tombée au nom du soleil de chez nous ;
où non seulement chaque cuisine est unique, mais chaque bonbonne, chaque barrique, chaque bouteille, chaque jardin secret, chaque rêve, chaque désir, chaque croyance, chaque aurore, chaque crépuscule, chaque âme, chaque jouissance, chaque mort et chaque renaissance …
mais outre l’ivresse des nues, ce qu’il aime plus que tout encore, c’est faire vivre ses textes sur scène et se livrer à de passionnantes joutes poétiques !
R.M CASTERAS
(Vice Présidente de l’Association GOBELUNE-POESIE)
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