Et puis un jour elle est venue,
personne ne l’attendait plus !
elle est arrivée sous un vent
de flammes et de bombardements !
sans crier gare elle a passé
la porte, puis s’est installée.
Tant l’amour luisait sous ses ailes,
à la voir, on l’eut cru chez elle !
seul bémol, son accent perdu
sous la mitraille de la rue.
Elle a souri de ses yeux ronds,
puis a jeté son baluchon
dans le recoin de l’escalier,
comme si tout était terminé.
Comme s’il y avait une entourloupe,
nous avons mangé notre soupe
– la vie jouant à cache-cache –
sans lever l’œil ni la moustache !
Ce n’est qu’après le pousse-café
qu’à nouveau nous avons osé
– sans peur qu’elle ne fuit – l’embrasser ;
tout n’était que félicité !
Toujours, à l’œil d’une contrée,
le vent finit par se calmer…
et quel que soit le jour, la nuit,
sur ses ailes elle revient au nid,
la paix !