Lisez-vous les poèmes entre les lignes au moins ?
Buvez-vous les liqueurs de troisième pression,
celles dont on s’abreuve avec délectation…
sous lesquelles on découvre Dieu à brûle-pourpoint ?
Que pensez-vous donc pêcher, amis, en surface,
si ce n’est que la friture la plus commune ?
Croyez-moi, si vous voulez pêcher la fortune
déchiffrez la métaphore, soyez coriaces !
L’un clamait haut « Travaillez, prenez de la peine,
c’est le fond qui manque le moins… » comprenez bien
que l’âme est tourmentée, le message cornélien
et la syntaxe rajoute son doigt de peine !
Dans tous les cas soyez lucides seulement,
ne cueillez que l’épice qu’il faut pour le pot-bouille !
et par quelque hasard, si vous rentriez bredouille
c’est que le dit poème n’est guère éloquent…
changez alors d’histoire ou changez de poète,
« remuez tous vos champs, sans attendre fin août »
prenez un bol d’air frais, un verre de Vermouth,
puis, amis, reprenez patiemment votre quête !