Peu importe l’histoire,
qui donc il faudra croire
du sage ou du vieux loup…
peu importe l’histoire,
qui donc il faudra croire,
le chêne, ou l’amadou ?
de pierres et de planches,
les ruines sous les branches
fuient le vent des querelles…
de pierres et de planches
les ruines renaissent pervenches
ou mères maquerelles ;
les vapeurs libertines,
là-haut, sur la colline,
dansent main dans la main…
les vapeurs libertines,
là-haut, sur la colline,
apprivoisent les chemins ;
il n’y aura plus de guerre,
là-haut, sur cette terre,
la nature l’a compris…
il n’y aura plus de guerre,
là-haut, sur cette terre,
les iris ont bleui ;
le soir, enfin, prépare
ses dernières guitares
pour la fête étoilée…
le soir, enfin, prépare
ses dernières guitares
nous allons nous aimer !
les thyms, les romarins
iront jusqu’au matin
en une farandole…
les thyms, les romarins,
iront jusqu’au matin,
un peu comme un symbole ;
l’hérétique n’est plus,
le français disparu,
la garrigue est bien sage…
l’hérétique n’est plus,
l’histoire a disparu
au fond de ton corsage ;
au pied de la murette,
pour moi ton corps sécrète
le suc de tes vingt ans…
au pied de la murette,
pour toi mon âme sécrète
quelque désir ardent ;
il n’est chose plus douce,
que sur un lit de mousse
on ne batifole un brin…
il n’est chose plus douce,
que sur un lit de mousse
on refasse demain
moins con, plus sain !