Les cieux étaient limpides,
comme la mer, en juillet,
qui s’en vient taquiner
la « vieille » Océanide;
« vieille » n’est qu’adjectif,
à nos yeux qu’une image
et ne vaut témoignage
plus que superlatif !
sus au septentrion
où mes terres se rident !
Alaric, « chrysalide »,
pas encore « papillon » !
« vieille » n’est qu’adjectif,
à nos yeux qu’une image
et ne vaut témoignage
plus que superlatif !
les cieux étaient limpides
et j’avais rendez-vous
à la messe des fous,
avec de fiers candides
qui tirent leur bonheur
des essences divines
du « pays d’origine »
et chantent tous en coeur !
sommes nous donc débiles
d’honorer la nature
et d’offrir en pâture
notre amour aux fossiles ?
mais l’office est grandiose
sans abbé, ni hostie !
que la foi et l’envie,
le silence et l’osmose !
quand le soleil décline
entre les bénitiers,
dans le rougeoiement sacré
des cieux qui s’illuminent,
j’entrevois le Bon Dieu,
cheminant, solitaire,
vers quelque sanctuaire
oublié des banlieues…
près des fonts baptismaux
« Alaricou » sourit
aux tendres gazouillis
qui pourlèchent les vitraux;
par nos chants de liesse
nous clamons son prénom !
à demain nous croyons,
l’enfant se nomme « Sagesse » !
nous clamons son prénom
en nos chants de liesse !
l’enfant se nomme « Promesse »…
et demain… nous verrons !