J’aurais pu trembler quand ses mots ont ensemencé
mon ciel ;
J’aurais pu trembler quand de ses doigts elle a couvert
mes doigts ;
J’aurais pu trembler quand ses lèvres ont déposé sur mes lèvres
la paix ;
J’aurais pu trembler quand le murmure de ses râles a étreint
ma raison ;
J’aurais pu trembler quand sa bouche a muselé
mes sens ;
J’aurais pu trembler quand sa jambe a coiffé
ma jambe ;
J’aurais pu trembler quand elle a clos ses yeux sur
mes désirs ;
J’aurais pu trembler quand ses désirs ont perforé
l’instant ;
J’aurais pu trembler quand l’instant fut mûr
à point ;
J’aurais pu trembler quand son allant a pris
ma peau,
J’aurais pu trembler quand mes mains ont sculpté
son corps ;
J’aurais pu trembler quand mon agonie a perlé sur
son cou ;
J’aurais pu trembler quand m’ont étreint
ses silences ;
J’aurais pu trembler quand mes doigts ont dansé sous
sa robe ;
J’aurais pu trembler quand l’éther a ouvert
ses grilles ;
j’aurais pu trembler quand ses alcools se sont
épanchés ;
j’aurais pu trembler mais le diable n’attendait que ça.
En effleurant ses pétales je tremblerai déjà
lorsque l’églantine éclora pour la seconde fois.