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L’éducation religieuse

Depuis qu’un soir la « catéchèse »

me fit connaître le Saint Lieu,

« épinglé » mon nom sur une chaise

au pied de la croix du Bon Dieu,

 

depuis ce dimanche “fatidique“

où ma catéchiste endiablée,

parée d’attributs symboliques

d’une fin de siècle tourmentée

 

me fit l’honneur… vieille brebis…

après le rituel de l’office,

dans le fin fond d’une sacristie,

d’ « être » l’objet du sacrifice,

 

depuis,

 

entre chapelle et cathédrale

je cours l’œuvre dominicale,

j’offre mon âme, livre mon corps

aux crédos, aux confitéors !

 

du sacrifice j’étais “l’objet“,

de ma catéchiste “la victime“,

victime des cuirs qui l’habillaient,

de ses désirs les plus intimes…

 

je goûtais à la guêpière,

me délectais d’une fétichiste,

d’une mi-louve, mi-bergère,

“sous l’œil inquiet de saint Baptiste » !

 

Sapristi, je pris le pied!

et par ces divines pratiques

fais aujourd’hui mes dévotions

en quelques salles évangéliques

 

où trois ouailles sur les genoux,

sur les lèvres un nouveau cantique,

je prie, je confesse et j’absous

les rosières les plus angéliques !

 

hélas ; hélas et c’est atroce,

pour le séminaire je suis trop vieux !

au grand jamais mon sacerdoce

ne recevra l’appui de Dieu !

 

Heureux soit celui qui prêche l’amour,

les ébats, jamais n’ont rendu sourd!

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