L’année recommence, on attend
que le soleil sorte de l’étang ;
causons d’égalité des chances
au cœur de cette vieille France ;
Hugo prêche de faire ce qu’il faut
pour tenir la tête hors de l’eau;
souvenez-vous de Claude Gueux
qui tua son geôlier « parce que ! »
souvenez-vous de Claude Gueux
qui tua son geôlier « parce que ! »
On a beau coller l’expérience,
le rituel à la cadence,
par des cordelettes vérolées
nous sommes pieds et mains liés ;
puisque nous sommes une kyrielle
à dire que tout bat de l’aile…
souvenez-vous de Claude Gueux
qui tua son geôlier « parce que ! »
souvenez-vous de Claude Gueux
qui tua son geôlier « parce que ! »
Il va falloir, dès à présent,
être avec nous M’r le président,
avant que la dernière goutte d’eau,
M’r, ne fasse exploser le pot !
nos enfants n’ont d’autre appétit
que de pouvoir assumer leur vie…
souvenez-vous de Claude Gueux
qui tua son geôlier « parce que ! »
souvenez-vous de Claude Gueux
qui tua son geôlier « parce que ! »
Notre justice a deux vitesses ;
plus question de serrer les fesses,
on tient la trique entre les dents ;
unis nous irons vers l’avant !
Nous ne sommes d’aucune manigance,
d’obscurantisme, de violence ;
souvenez-vous de Claude Gueux
qui tua son geôlier « parce que ! »
souvenez-vous de Claude Gueux
qui tua son geôlier « parce que ! »
Nous savons crever les paillasses,
loger la balle en la culasse ;
comme le chantait si fort Ferré
« nos armes sont vieilles et rouillées »…
mais nous sonnons là le réveil,
voulons notre part de soleil !
souvenez-vous de Claude Gueux
qui tua son geôlier « parce que ! »
souvenez-vous de Claude Gueux
que l’on tua à petit feu !
L’année recommence, on attend
que le soleil sorte de l’étang ;
souvenez-vous de Claude Gueux
que l’on tua à petit feu…
souvenez-vous de Claude Gueux,
qui perdit les siens pour bien peu !